La colère est une émotion que vous connaissez tous. Du simple énervement, à la fureur, la palette émotionnelle de la colère est vaste, et il n’est pas toujours facile de gérer ces débordements d’énergie. La colère est-elle bonne ou mauvaise ? Doit-on la contenir ou au contraire l’exprimer ? Je vous propose dans cet article d’apprendre à connaitre cette émotion afin de mieux la gérer.    

L’institut Think a mené une  étude sur les émotions les plus fréquemment ressenties,  auprès d’un échantillon représentatif de la population française.

Apprendre à gérer sa colère

Cette étude a révélé que, parmi les émotions désagréables, la colère atteint un taux de 43%.

Dans cet article, nous ferons connaissance avec cette émotion à travers 3 questions :

  1. Qu’est ce que la colère ?
  2. Quel est le mécanisme de la colère ?
  3. Comment gérer la colère ?

1. Qu’est ce que la colère ?

La colère est une émotion vive, en réaction à un élément déclencheur , qui révèle un désaccord en rapport avec vos besoins ou vos valeurs. Concernant le fonctionnement des émotions de façon générale, vous pouvez vous référer à mon précèdent article. Comme toutes les émotions, la colère a sa propre fonction. A son origine, la colère permet de réagir à une menace et de signaler une opposition. En fonction de son intensité, elle  peut révéler une blessure ou une frustration.  

Qu'est ce que la colère

Physiquement, la colère se caractérise par une augmentation du rythme cardiaque et respiratoire. Elle peut vous faire serrer la mâchoire, contracter les muscles de votre visage et de votre corps.

La colère procure de l’énergie, ce qui peut la rendre attrayante et donne envie de la suivre. La caractérisque de la colère est qu’elle se décline en d’autres émotions dont l’intensité augmente. Ainsi, l’agacement devient de l’irritation, qui passe à de l’énervement, puis de la colère, jusqu’à la rage ou la fureur.

2. Quel est le mécanisme de la colère ?

Un élément extérieur déclenche l’état de colère, comme une action ou une parole de votre interlocuteur. Le sentiment initial peut être de la contrariété ou de l’agacement. Cette première émotion évolue en intensité, jusqu’à des émotions fortes telles que la fureur. Il devient alors difficile de les contrôler.

Mais alors qu’est ce qui nourrit ce changement d’état ?

Ce sont vos pensées, à travers la rumination mentale, qui alimentent l’ascension de la colère vers la fureur. Lorsque vous vivez une contrariété, votre dialogue interne va se déclencher et le cercle vicieux de la colère se met en place : vos pensées nourrissent votre colère, elle-même nourrit par vos pensées. L’exemple le plus parlant est celui de la dispute avec votre conjoint :

Observez votre dialogue interne dans ces moments-là et vous constaterez qu’elles renforcent votre colère, au lieu de la calmer.

Le dialogue et l’échange est possible au début du mécanisme de la colère, par contre il ne l’est plus à partir d’un stade élevé : en état de rage ou de fureur, l’impact émotionnel est trop fort pour permettre à la personne de se centrer et de réfléchir à une solution raisonnée.

Il est donc important de détecter la colère au plus tôt pout pouvoir la gérer.

3. Comment gérer la colère ?

La première étape importante est de la reconnaître : écoutez votre colère pour ne pas la subir. Le message doit être écouté au plus tôt afin d’éviter au dialogue interne d’alimenter votre colère.

Gérer sa colère

Voici les étapes qui vous permettrons de gérer au mieux votre colère :

  • Désamorcez au plus tôt votre colère. Par exemple, dans le cas d’un échange avec une personne, quittez les lieux pour faire redescendre la pression.
  • Evacuez votre colère si vous en ressentez le besoin, une fois éloigné et seul.     
  • Retrouvez un état interne calme. Pour atteindre cet état, vous pouvez  pratiquer de la relaxation rapide, ou faire quelques pas. Restez attentif à vos pensées et ne laissez pas la rumination mentale revenir.
  • Réglez calmement le problème. Décidez de quelle façon vous souhaitez régler ce qui vous a contrarié, concentrez-vous sur la recherche de solutions.
  • Ecoutez le message de votre émotion.  Demandez-vous quel besoin se cache derrière votre colère : besoin de reconnaissance ? Besoin de vous affirmer ou besoin de contrôle ? Un autre besoin ?

Ce dernier point vous demandera un peu de temps, de l’écoute envers vous-même, et vous  permettra de résoudre une blessure ou une frustration non reconnue jusqu’à présent. C’est le point le plus important car il vous concerne directement.   

Ne redoutez plus vos moments de colère et apprenez à les écouter. Si vous n’y arrivez pas du premier coup, ne vous le reprochez pas : chaque avancement demande du temps et de la bienveillance envers soi.

Si une autre émotion vous questionne, faites-moi en part pour un prochain article !

D’ici là, prenez soin de vous.  

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